Il n'y a plus rien - Léo Ferré

Il n'y a plus rien - Léo Ferré

Альбом
Au théâtre des champs élysées
Год
1984
Длительность
925170

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" Il n'y a plus rien " şarkısının sözleri

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Il n'y a plus rien

Léo Ferré

Ã^coute, Ã(c)coute

Dans le silence de la mer

Il y a comme un balancement maudit

Qui vous met le cÅ"ur à l’heure, avec le sable

Qui se remonte un peu

Comme les vieilles putes qui remontent leur peau

Qui tirent la couverture

Immobile, L’immobilité, ç a dÃ(c)range le siècle

C’est un peu le sourire de la vitesse

Et ç a sourit pas lerche, la vitesse, en ces temps

Les amants de la mer s’en vont en Bretagne ou à Tahiti

C’est vraiment con, les amants

IL n’y a plus rien

Camarade maudit, camarade misère

Misère, c'Ã(c)tait le nom de ma chienne

Qui n’avait que trois pattes

L’autre, le destin

La lui avait mise de côté pour les olympiades de la bouffe

Et des culs semestriels qu’elle accrochait

Dans les buissons pour y aller de sa progÃ(c)niture

Elle est partie, Misère, dans des cahots

Quelque part dans la nuit des chiens

Camarade tranquille, camarade prospère

Quand tu rentreras chez toi, pourquoi chez toi?

Quand tu rentreras dans ta boîte

Rue d’AlÃ(c)sia ou du Faubourg

Si tu trouves quelqu’un qui dort dans ton lit

Si tu y trouves quelqu’un qui dort

Alors va-t-en, dans le matin clairet seul te marie pas

Si c’est ta femme qui est lÃ, rÃ(c)veille-la de sa mort imagÃ(c)e

Fous-lui une baffe, comme à une qui aurait

Une syncope ou une crise de nerfs

Tu pourras lui dire: «T'as pas honte de t’assumer

Comme ç a dans ta liquide sÃ(c)nescence

Dis, t’as pas honte?

Alors qu’il y a quatre-vingt-dix mille espèces de fleurs?

Espèce de conne

Et barre-toi

Divorce-la

Te marie pas

Tu peux tout faire

T’empaqueter dans le dÃ(c)sordre

Pour l’honneur, pour la conservation du titre

Le dÃ(c)sordre, c’est l’ordre moins le pouvoir

Il n’y a plus rien

Je suis un nègre blanc qui mange du cirage

Parce qu’il se fait chier à être blanc, ce nègre

Il en a marre qu’on lui dise «Sale blanc»

A Marseille, la sardine qui bouche le Port

Ã^tait bourrÃ(c)e d’hÃ(c)roïne

Et les hommes-grenouilles n’en sont pas revenus

LibÃ(c)rez les sardines et y’aura plus de mareyeurs

Si tu savais ce que je sais

On te montrerait du doigt dans la rue

Alors il vaut mieux que tu ne saches rien

Comme ç a, au moins, tu es peinard, anonyme

Citoyen

Tu as droit, Citoyen, au minimum dÃ(c)cent

A la publicité des enzymes et du charme

Au trafic des dollars et aux traficants d’armes

Qui traînent les journaux dans la boue et le sang

Tu as droit à ce bruit de la mer qui descend

Et si tu veux la prendre elle te fera du charme

Avec le vent au cul et des sextants d’alarme

Et la mer reviendra sans toi si tu es mÃ(c)chant

Les mots, toujours les mots, bien sÃ"r

Citoyens

Aux armes Aux pÃ(c)pÃ(c)es, Citoyens

A l’Amour, Citoyens

Nous entrerons dans la carrière

Quand nous aurons cassé la gueule à nos ainÃ(c)s

Les prÃ(c)fectures sont des monuments en airain

Un coup d’aile d’oiseau ne les entame même pas

C’est vous dire

Nous ne sommes même plus des juifs allemands

Nous ne sommes plus rien

Il n’y a plus rien

Des futals bien coupÃ(c)s sur lesquels

Lorgnent les gosses, certes

Des poitrines occupÃ(c)es

Des ventres vacants arrange-toi avec ç a

Le sourire de ceux qui font chauffer leur gamelle

Sur les plages reconverties et dÃ(c)moustiquÃ(c)es

C’est-Ã -dire en enfer

Là où Dieu met ses lunettes noires

Pour ne pas risquer d'être reconnu par ses admirateurs

Dieu est une idole, aussi

Sous les pavÃ(c)s il n’y a plus la plage

Il y a l’enfer et la SÃ(c)curité Notre vraie vie n’est pas ailleurs, elle est ici

Nous sommes au monde, on nous l’a assez dit

N’en dÃ(c)plaise à la littÃ(c)rature

Les mots, nous leur mettons des masques

Un bâillon sur la tronche

A l’encyclopÃ(c)die, les mots

Et nous partons avec nos cris

Et voilÃ

Il n’y a plus rien

Plus, plus rien

Je suis un chien?

Perhaps

Je suis un rat

Rien

Avec le cÅ"ur battant

Jusqu'à la dernière battue

Nous arrivons avec nos accessoires

Pour faire le mÃ(c)nage dans la tête des gens

«Apprends donc à te coucher tout nu

«Fous en l’air tes pantoufles

Renverse tes chaises

Mange debout

Assois-toi sur des tonnes d’inconvenances

Et montre-toi à la fenêtre

En gueulant des gueulantes de principe

Si jamais tu t’aperç ois

Que ta rÃ(c)volte s’encroÃ"te et devient

Une habituelle rÃ(c)volte, alors

Sors

Marche

Crève

Baise

Aime enfin les arbres,

Les bêtes et dÃ(c)tourne-toi

Du conforme et de l’inconforme

Lâche ces notions, si ce sont des notions

Rien ne vaut la peine de rien

Il n’y a plus rien

Plus, plus rien

Invente des formules de nuit

CLN C’est la nuit

Même au soleil, surtout au soleil

C’est la nuit

Tu peux creve

Les gens ne retiendront

Même pas une de leur inspiration

Ils canaliseront sur toi leur air vicié En des regrets Ã(c)ternels puant

Le certificat d'Ã(c)tudes et le catÃ(c)chisme ombilical

C’est vraiment dÃ(c)gueulasse

Ils te tairont, les gens

Les gens taisent l’autre, toujours

Regarde, Ã table, quand ils mangent

Ils s’engouffrent dans l’innommé Ils se dÃ(c)passent eux-mêmes

Et s’en vont vers l’ordure et le rot ponctuel

La ponctuation de l’absurde

C’est bien ce renversement des rÃ(c)acteurs abdominaux

Comme à l’atterrissage, on rote et on arrête le massacre

Sur les pistes de l’inconscient

Il y a des balises baveuses toujours un peu

Se souvenant du frichti, de l’organe, du repu

Mes plus beaux souvenirs sont d’une autre planète

Où les bouchers vendaient de l’homme à la criÃ(c)e

Moi, je suis de la race ferroviaire qui regarde passer les vaches

Si on ne mangeait pas les vaches, les moutons et les restes

Nous ne connaîtrions ni les vaches, ni les moutons, ni les restes

Au bout du compte, on nous Ã(c)lève pour nous becqueter

Alors, becquetons, côte à l’os pour deux personnes, tu connais?

Heureusement il y a le lit, un parking tu viens, mon amour?

Et puis, c’est comme à la roulette: on mise, on mise

Si la roulette n’avait qu’un trou, on nous ferait miser quand même

D’ailleurs, c’est ce qu’on fait

Je comprends les joueurs

Ils ont trente-cinq chances de ne pas se faire mettre

Et ils mettent, ils mettent

Le drame, dans le couple, c’est qu’on est deux

Et qu’il n’y a qu’un trou dans la roulette

Quand je vois un couple dans la rue, je change de trottoir

Te marie pas

Ne vote pas

Sinon t’es coincé Elle Ã(c)tait belle comme la rÃ(c)volte

Nous l’avions dans les yeux,

Dans les bras dans nos futals

Elle s’appelait l’imagination

Elle dormait comme une morte, elle Ã(c)tait comme morte

Elle sommeillait

On l’enterra de mÃ(c)moire

Dans le cocktail Molotov, il faut mettre du Martini, mon petit

Transbahutez vos idÃ(c)es comme de la drogue

Tu risques rien à la frontière

Rien dans les mains

Rien dans les poches

Tout dans la tronche

Vous n’avez rien à dÃ(c)clarer?

Non

Comment vous nommez-vous?

Karl Marx

Allez, passez

Nous partîmes

Nous Ã(c)tions une poignÃ(c)e

Nous nous retrouverons bientôt dÃ(c)munis, seuls

Avec nos projets d’imagination dans le passé Ã^coutez-les

Ã^coutez-les

Ã*a rape comme le vin nouveau

Nous partîmes Nous Ã(c)tions une poignÃ(c)e

Bientôt ç a dÃ(c)bordera sur les trottoirs

La parlote ç a n’est pas un dÃ(c)tonateur suffisant

Le silence armé, c’est bien, mais il faut bien fermer sa gueule

Toutes des concierges

Ã^coutez-les

Il n’y a plus rien

Si les morts se levaient?

Hein?

Nous Ã(c)tions combien?

Ã*a ira

La tristesse, toujours la tristesse

Ils chantaient, ils chantaient

Dans les rues

Te marie pas Ceux de San Francisco

De Paris, de Milan

Et ceux de Mexico

Bras dessus bras dessous

Bien accrochÃ(c)s au rêve

Ne vote pas

0 DC8 des PÃ(c)licans

Cigognes qui partent à l’heure

Labrador Lèvres des bisons

J’invente en bas des rennes bleus

En habit rouge du couchant

Je vais à l’Ouest de ma mÃ(c)moire

Vers la Clarté vers la Clarté Je m'Ã(c)claire la Nuit dans le noir de mes nerfs

Dans l’or de mes cheveux j’ai mis cent mille watts

Des circuits sont en panne dans le fond de ma viande

J’imagine le tÃ(c)lÃ(c)phone dans une lande

Celle où nous nous voyons moi et moi

Dans cette brume obscène au crÃ(c)puscule teint

Je ne suis qu’un voyant embarrassé de signes

Mes circuits dÃ(c)connectent

Je ne suis qu’un binaire

Mon fils, il faut lever le camp comme lève la pâte

Il est tôt Lève-toi Prends du vin pour la route

DÃ(c)gaine-toi du rêve anxieux des biens assis

Roule roule mon fils vers l'Ã(c)toile idÃ(c)ale

Tu te rencontreras Tu te reconnaîtras

Ton dessin devant toi, tu rentreras dedans

La mue ç a ses fait à l’envers dans ce monde inventif

Tu reprendras ta voix de fille et chanteras Demain

Retourne tes yeux au-dedans de toi

Quand tu auras passé le mur du mur

Quand tu auras autrepassé ta vision

Alors tu verras rien

Il n’y a plus rien

Que les pères et les mères

Que ceux qui t’ont fait

Que ceux qui ont fait tous les autres

Que les monsieur

Que les madame

Que les assis dans les velours glacÃ(c)s, soumis, mollasses

Que ces horribles magasins bipèdes et roulants

Qui portent tout en devanture

Tous ceux-là à qui tu pourras dire:

Monsieur

Madame

Laissez donc ces gens-là tranquilles

Ces courbettes imaginÃ(c)es que vous leur inventez

Ces dÃ(c)sespoirs soumis

Toute cette tristesse qui se lève le matin

à heure fixe pour aller gagner VOS sous

Avec les poumons resserrÃ(c)s

Les mains grandies par l’outrage et les bonnes mÅ"urs

Les yeux dÃ(c)faits par les veilles soucieuses

Et vous comptez vos sous?

Pardon, leurs sous

Ce qui vous dÃ(c)shonore

C’est la propreté administrative

Ã(c)cologique dont vous tirez orgueil

Dans vos salles de bains climatisÃ(c)es

Dans vos bidets dÃ(c)serts

En vos miroirs menteurs

Vous faites mentir les miroirs

Vous êtes puissants au point de vous reflÃ(c)ter tels que vous êtes

CravatÃ(c)s

Envisonnes

EmpapaoutÃ(c)s de morgue et d’ennui dans l’eau verte qui descend

Des montagnes et que vous vous êtes arrangÃ(c)s pour soumettre

A un point donné A heure fixe

Pour vos narcissiques partouzes

Vous vous regardez et vous ne pouvez même plus vous reconnaître

Tellement vous êtes beaux

Et vous comptez vos sous

En long

En large

En marge

De ces salaires que vous lâchez avec prÃ(c)cision

Avec parcimonie

J’allais dire en douce comme ces aquilons

Avant-coureurs et qui racontent les exploits du bol alimentaire

Avec cet apparat vengeur et nivellateur qui empêche toute identification

Je veux dire que pour exploiter votre prochain

Vous êtes les champions de l’anonymat

Les rÃ(c)volutions?

Parlons-en

Je veux parler des rÃ(c)volutions qu’on peut encore montrer

Parce qu’elles vous servent

Parce qu’elles vous ont toujours servis

Ces rÃ(c)volutions de l’histoire

Parce que les «histoires» ç a vous amuse, avant de vous intÃ(c)resser

Et quand ç a vous intÃ(c)resse, il est trop tard

On vous dit qu’il s’en prÃ(c)pare une autre

Lorsque quelque chose d’inÃ(c)dit vous choque et vous gêne

Vous vous arrangez la veille, toujours la veille, pour retenir une place

Dans un palace d’exilÃ(c)s, entouré du prestige des dÃ(c)racinÃ(c)s

Les racines profondes de ce pays, c’est Vous, paraît-il

Et quand on vous transbahute d’un, dÃ(c)sordre de la rue

Comme vous dites, Ã un ordre nouveau comme ils disent

Vous vous faites greffer au retour et on vous salue

Depuis deux cent ans, vous prenez des billets pour les rÃ(c)volutions

Vous seriez même tentÃ(c)s d’y apporter votre petit panier

Pour n’en pas perdre une miette, n’est-ce-pas?

Et les vauriens qui vous amusent, ces, vauriens

Qui vous dÃ(c)rangent aussi, on les enveloppe dans un fait

Divers pendant que vous enveloppez les «Vôtres» dans un drapeau

Vous vous croyez toujours, vous autres, dans un haras

La race ç a vous tient debout dans ce monde que vous avez assis

Vous avez le style du pouvoir

Vous en arrivez même à vous parler à vous-mêmes

Comme si vous parliez à vos subordonnÃ(c)s

De peur de quitter votre stature, vos boursouflures

De peur qu’on vous montre du doigt

Dans les corridors de l’ennui, et qu’on se dise

«Tiens, il baisse, il va finir par se plier, par ramper»

Soyez tranquilles

Pour la reptation, vous êtes imbattables

Seulement, vous ne vous la concÃ(c)dez que dans la mÃ(c)taphore

Vous voulez bien vous allonger mais avec de l’allure

Cette «allure» que vous portez, Monsieur, à votre boutonnière

Et quand on sait ce qu’a pu vous coÃ"ter de silences aigres

De renvois mal aiguillÃ(c)s

De demi-sourires sÃ(c)chÃ(c)s comme des larmes

Ce ruban malheureux et rouge comme la honte

Dont vous ne vous êtes jamais dÃ(c)cidé Ã empourprer votre visage

Je me demande comment et pourquoi la Nature met

Tant d’entêtement, tant d’adresse

Et tant d’indiffÃ(c)rence biologique

A faire que vos fils ressemblent à ce point à leurs pères

Depuis les jupes de vos femmes matrimoniaires

Jusqu’aux salonnardes Ã(c)quivoques où vous les dressez à boire

Dans votre grand monde, a la coupe des bien-pensants

Moi, je suis un bâtard

Nous sommes tous des bâtards

Ce qui nous sÃ(c)pare, aujourd’hui

C’est que votre bâtardise à vous est sanctionnÃ(c)e par le code civil

Sur lequel, avec votre permission

Je me plais à cracher, avant de prendre congé Soyez tranquilles, vous ne risquez rien

Il n’y a plus rien

Et ce rien, on vous le laisse

Foutez-vous en jusque-lÃ, si vous pouvez

Nous, on peut pas

Un jour, dans dix mille ans

Quand vous ne serez plus lÃ

Nous aurons tout rien de vous tout de nous

Nous aurons eu le temps d’inventer la

Vie, la Beauté, la Jeunesse

Les Larmes qui brilleront comme

Des Ã(c)meraudes dans les yeux des filles

Le sourire des bêtes enfin dÃ(c)traquÃ(c)es

La priorité Ã Gauche, permettez

Nous ne mourrons plus de rien

Nous vivrons de tout

Et les microbes de la connerie

Que nous n’aurez pas manqué De nous lÃ(c)guer, montant

De vos fumures

De vos livres engrangÃ(c)s dans vos silo thèques

De vos documents publics

De vos règlements d’administration pÃ(c)nitentiaire

De vos dÃ(c)crets

De vos prières, même

Tous ces microbes

Soyez tranquilles

Nous aurons dÃ(c)jà des machines pour les rÃ(c)voquer

Nous aurons tout

Dans dix mille ans

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