Acouphènes - Grand Corps Malade

Acouphènes - Grand Corps Malade

Альбом
Plan B
Год
2018
Язык
`Fransızca`
Длительность
215170

Şarkının sözleri aşağıdadır Acouphènes , sanatçı - Grand Corps Malade çeviriyle birlikte

" Acouphènes " şarkısının sözleri

Çevirili orijinal metin

Acouphènes

Grand Corps Malade

J’entends Brassens sur un vinyle, «Chanson pour l’auvergnat»

J’entends l’accent d’ma grand-mère quand elle chantait «Ramona»

J’entends les voix d’mes parents, de celles qui rassurent

J’entends ma plume sur un papier, et les premières ratures

J’entends Maguy à la télé qui sonne la fin du week-end

J’entends ma mère, pour me bercer, qui vient chanter «Göttingen»

J’entends la sérénité, la quiétude et l’harmonie

J’entends mon premier texte qui parle de famille unie

J’entends ma sœur dans sa chambre qui écoutait les Cure

J’entends nos cris d’enfants quand on sortait dans la cour

J’entends la sonnerie du collège qui annonce la fin d’l’heure

J’entends toujours beaucoup plus de fous rires que de pleurs

J’entends les portes du métro et la cohue d’la ligne treize

J’entends l’accent des clandos qui vendent des frites/merguez

J’entends les piliers d’bars qui philosophent et théorisent

J’entends le clocher d’la mairie qui sonne le temps des cerises

Est-ce que c’est grave, docteur, tous ces bruits dans mon esprit?

Est-ce un trop plein d’souvenirs et mon cerveau qui réagit?

Est-ce que ça doit m’faire peur?

En fait, je pense que j’ai compris

Tous ces murmures, c’est juste des acouphènes de nostalgie

J’entends les break-beats à l’ancienne et les premiers phrasés hip-hop

J’entends les bombes de peinture, j’voulais taguer avec mes potes

Mais j’entends leurs ricanements devant mes tags pathétiques

J’suis retourné faire du sport, j’avais un art plus athlétique

J’entends des terrains en parquet, des ballons qui rebondissent

Des clameurs en paquets et des semelles qui crissent

J’entends siffler les arbitres et chanter dans les vestiaires

J’entends gueuler l’entraîneur, comme si le match était hier

J’entends les vannes les plus folles sur les playgrounds de Marville

Les champions d’France de Chambrette habitaient tous dans ma ville

Sur ces terrains en bitume, j’ai usé tellement d’semelles

J’pouvais jouer au clair de lune et, ça, sept jours par semaine

J’entends le bel accent corse chaque été, loin d’la grisaille

J’entends des chants polyphoniques au lever du jour à Morosaglia

J’entends trinquer les Moresques et tous ces liens qui se soudent

J’entends qu’on m’appelle «fradé», j’entends «pace e salute»

Est-ce que c’est grave, docteur, tous ces bruits dans mon esprit?

Est-ce un trop plein d’souvenirs et mon cerveau qui réagit?

Est-ce que ça doit m’faire peur?

En fait, je pense que j’ai compris

Tous ces murmures, c’est juste des acouphènes de nostalgie

Je n’m’inquiète pas, docteur, de tous ces drôles d’acouphènes

Quand ils arrivent, je les écoute, je les accueille et j’les aime

Le passé ne me hante pas mais j’oublie pas ses caprices

J’n’ai pas peur de ré-ouvrir deux ou trois cicatrices

Ça y est, je ne crains plus tous ces beaux acouphènes

Quand ils arrivent, je les écoute, je les accueille et j’les aime

Ils sont les codes de mon histoire, c’est comme un écho apaisant

Ils forment un rythme, une mélodie et ils font danser mon présent

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